En mars et en avril, j’ai aimé…
Mais que s’est-il passé le mois dernier ? Pas de newsletter ? Et oui, pour la première fois depuis les débuts de cette newsletter, j’ai séché…
Petite séance de rattrapage, je vais condenser les deux mois.
📚Lire des témoignages
Ce n’est pas un genre que je lis habituellement, mais le hasard a fait que deux livres me sont tombés dans les mains : le premier est le récit de « l’affaire Conti », bien connue des ardéchois, et le second, celui des sœurs Dupeyron, mortes en “martyrs” de l’Éducation nationale en Lozère.
L’affaire Conti
Pour planter le décor, je vous emmène dans les années 70 en Ardèche, ambiance retour à terre et vie en communauté.
Parmi ces communautés, il y a celle de Rochebesse à Chanéac dans les hautes Boutières. À sa tête, Pierre Conty, d'abord accueilli favorablement, mais qui se transforme en une figure controversée, en marge du système établi. Au fil du temps, les tensions s'intensifient avec les paysans locaux, il se bat avec ses voisins, et prend ses aises, convaincu que la terre appartient à ceux qui la travaillent.
En juillet 1977, Conty fait la une du journal Le Nouvel Observateur comme « Pierrot, le meneur du collectif des jeunes paysans de l'Ardèche ». Mais son engagement prend un tournant tragique le 24 août de la même année lorsque lui et deux complices attaquent l’agence du Crédit agricole à Villefort à main armé. Dans leur fuite, ils tuent un gendarme et un jeune automobiliste.
Surnommés « les tueurs fous de l'Ardèche », les fugitifs deviennent l'objet d'une chasse à l'homme nationale. Conty devient l'homme le plus recherché de France. Ses complices sont arrêtés et un procès dans lequel il est défendu par Robert Badinter le condamne à la peine de mort.
Les sœurs Dupeyron
Ayant fait mes débuts dans l’enseignement en Lozère, je ne pouvais pas passer à côté de Marthe Dupeyron : le collège de Langogne, les écoles de Rocles et Bagnols-les-Bains, la stèle des Bondons… Ce nom revenait souvent.
Marthe Dupeyron était fille d’instituteurs à Rocles, près de Langogne. En 1940, elle obtient son diplôme de l’École Normale de Mende. En octobre, elle est nommée à la Vaissière, un hameau perché à plus de 1200 mètres d'altitude sur le flanc du Mont Lozère. Les conditions étaient loin d’être faciles : la salle de classe ainsi que le logement situé au-dessus étaient insalubres.
Pendant les vacances de fin d'année, Marthe retourne à Rocles rendre visite à sa famille. Mais la météo change radicalement : froid, neige et vent s’invitent à la fête. Malgré les conditions, elle entreprend le trajet pour retrouver l’école de la Vaissière pour la rentrée du 03 janvier 1941. Elle est accompagnée par sa sœur Pierrette. Après le trajet en car, il reste plusieurs kilomètres à faire à pied. Marthe insiste pour poursuivre le chemin. Dans la tourmente, elles perdent l’orientation. Leurs corps, figés par le froid, seront retrouvés quelques jours plus tard.
Ça va ? J’espère que je ne vous ai pas trop plombés. Allez, on part sur des trucs plus positifs !
🍋Tester le kôso
Mais quèsaco le kôso?
C'est une technique de fermentation japonaise qui permet de créer des sirops de fruits crus et fermentés.
En pratique, c'est très simple :
Dans un bocal, on alterne les couches de sucre et de fruit pour un poids égal. On le ferme et on le remue tous les jours pendant 10 à 15 jours.
Ensuite, on filtre et on déguste !
Je l’ai fait une première fois avec du citron et c’était délicieux ! Ma deuxième tentative a été un peu moins réussie : j’ai mélangé du citron et des fleurs de pissenlit. Mais ce n’est pas la faute du pissenlit (enfin, je crois) c’est simplement que je l’ai filtré trop tard et que ç'avait un peu trop fermenté… Et sinon je compte bien continuer les expérimentations avec du gingembre, différents fruits (figue et myrtille entre autres).
Ma version est très basique, si vous voulez faire cela dans les règles de l’art et en savoir plus sur le kôso, lisez cet article.
🤣 Me payer une bonne tranche de rire
Grâce à Buster Keaton.
À la fin mars, à Alès, c'est le festival itinérances. Ce n'est pas tous les ans que j’arrive y aller, mais lorsque c’est le cas comme cette année, je suis toujours ravie !
Ma sœur nous avait réservé des places pour un Ciné concert avec les improvisations au piano de Jean-François Zygel.
Le film, c'était Sportif par amour. J’ai vraiment ri, pas seulement souri. Et rire en étant entouré de tant de personnes de tout âge, grâce à un film qui a quasiment 100 ans, c’est magique.
Comme le dit Julien Rousset dans sa génialissime newsletter screenbreak « La salle noire de projection a quelque chose d’irremplaçable : elle crée un espace de partage social unique.
Rire, pleurer ou réagir ensemble à un film est une dimension importante de notre culture ».
Ces derniers temps, peu de films m’ont donné envie d’aller au cinéma, mais j’espère que ça va changer (le festival de Cannes approche et généralement ça redonne un petit coup de frais aux programmations !)
🛖 Visiter le Hameau des Buis
Le Hameau des Buis, je connais bien ! C’est là que j’ai fait ma formation en pédagogie Montessori entre 2014 et 2016. Mais depuis, beaucoup de choses ont changé là-bas.
Un conflit (que j’ai suivi un peu de loin et dont je n’ai pas saisi tous les tenants et aboutissants) a provoqué le départ de l’école alternative la ferme des enfants. Chaque mois, des visites sont organisées sur la journée pour présenter le lieu, le projet et permettre aux personnes qui souhaitent vivre en éco-hameau de prendre un premier contact avec les habitants.
Ce mois-ci, nous nous sommes donc inscrits et avons passé la journée à découvrir l’élevage des chèvres, le maraichage, l’aménagement et l’architecture du hameau et même l’intérieur d’un logement.
Nous avons beaucoup discuté avec les habitants mis aussi les personnes du groupe qui venaient, pour certaines, avec un projet de changement de vie et d’installation dans un éco-hameau.
Affaire à suivre ?
Allez, je vous retrouve le mois prochain (sans faute !)