🦩Arpenter la Camargue
Dimanche dernier, j’ai eu la chance de passer la journée en Camargue pour observer les oiseaux. Christophe, le compagnon de ma sœur, y est guide naturaliste. Ça facilite donc les choses ! La journée était idéale et nous avons pu voir pas loin de trente espèces différentes.
Les grues cendrées qui se régalent des grains de riz oubliés lors de la récolte (veuillez m’excuser pour la mauvaise qualité de la photo)
La Camargue c’est toujours une bonne idée. D’Ardèche, ça nous fait un peu loin, mais dès qu’on y est, je me sens embarquée par le soleil, le vent, le sel dans un dépaysement complet.
Pour programmer une sortie, n’hésitez pas à faire appel à Christophe, car lorsqu’on n’est pas aguerri à l’observation de la nature, on passe à côté d’une quantité astronomique de plantes, d’animaux et de leur beauté. Christophe est aussi un fin connaisseur de la région, de son histoire, de sa culture et ses visites sont ponctuées par des anecdotes toujours très intéressantes.
📖 Lire
Fin novembre lors d’une rencontre entre de “newsletteuses”, j’avais noté dans un coin de ma tête une recommandation lecture : L’Art de la joie. Par un heureux hasard, il était disponible à la médiathèque. Mais grosse surprise et petite inquiétude, le livre était d’une épaisseur un peu déconcertante, 636 pages !
Les gros livres, les sagas en plusieurs tomes, j’adorais ça, avant. C’était pour moi la promesse de rester longtemps avec les personnages. Mais ces derniers temps, je lisais moins, j’avais un peu de mal à me concentrer et à y accorder suffisamment de temps.
Là, toutes les planètes ont dû s’aligner : on me parle du roman, je tombe dessus juste avant les vacances de Noël et surtout quelle histoire !
L’Art de la joie, écrit par Golardia Sapienza, raconte la vie de Modesta, femme née en 1900 dans une famille très pauvre de Sicile. À travers son parcours exceptionnel, on est plongé dans l’histoire de l’Italie.
L’histoire du livre est, elle aussi, très intéressante. L’auteur qui a mis 9 ans à écrire son texte. Durant 20 ans, les éditeurs lui ont refusé ce livre considéré comme contestataire et féministe. Ce n’est qu’après sa mort, que son compagnon a réussi à le publier à compte d’auteur. Et ce n’est qu’en 2005, qu’il a été traduit et publié en Allemagne et en France.
Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur l’auteur et le livre, je vous conseille le documentaire d’Arte dans la série Les grands romans du scandale.
Une pièce de théâtre vient également d’être créée, je suis hésitante : d’un côté, je suis très tentée d’aller la voir, d’un autre, je crains la déception comme lorsqu’on va voir l’adaptation au cinéma d’un livre dans lequel on s’est fortement projeté. Est-ce que je reste traumatisée par la première fois (et peut-être la dernière) où j’ai vu un épisode de La petite maison dans la prairie ? Enfant, j’avais tellement lu et relu les 8 tomes de la série, les personnages et les lieux étaient dessinés si précisément dans mon esprit, que j’ai forcément été hyper déçue lorsque j’ai vu son adaptation télé (et puis il faut bien dire que la série n’avait que très peu de points communs avec le livre).
💡Découvrir la Low Tech
Kézako la low-tech ?
J’ai encore un peu de mal à donner une définition claire alors, je suis allée chercher chez les spécialistes… Et ce que j’ai compris, c'est qu’il n’y a pas de définition officielle. La réflexion est encore en cours.
Mais pour s’en approcher, on peut dire que c’est un ensemble de techniques, d’objets, de services, de systèmes, de pratiques, de modes de vie ou encore de courants de pensées simples et à la portée de tous.
Les low-techs conduisent à poser quelques questions fondamentales et trop souvent laissées de côté : pourquoi produit-on, pour quels besoins réels, que produit-on, quels types d’objets, à quel rythme, pour quelles conséquences sociales prévisibles et à quel coût écologique, direct et indirect ?
À l’opposé des high-techs qui renvoient au détachement de tout contexte autre que marchand, la low-tech repose sur l’investissement des acteurs et de leurs démarches.
J’espère que je ne vous ai pas perdu. Mais c’est important de rappeler que ce ne sont pas seulement des techniques, mais aussi et surtout des savoir-faire et un état d’esprit.
Pour compléter, j’aime bien la phrase de Philippe Bihouix, il ne s'agit pas de revenir à la bougie, mais de conserver un niveau de confort et de civilisation agréables tout en évitant les chocs des pénuries à venir. Elle aide à mieux saisir le propos, ne trouvez-vous pas ?
Si vous voulez, vous aussi, découvrir le low-tech, je vous conseille le podcast Et Après ? n°3 - Low Tech.
Je ne veux pas vous inonder de liens, mais il y a aussi cet entretien avec Fanny Lederlin : Éloge du bricolage, souci des choses, soin des vivants et liberté d’agir que j’ai dû écouter plusieurs fois tant il est riche.
De mon côté, je me suis abonnée au Low Tech Journal et j’attends avec impatience mon premier numéro !
Et ce mois-ci, c’était la deuxième édition du film paysan en Ardèche, et j’ai pu y voir le documentaire La théorie du boxeur de Nathanaël Coste. Je vous en reparlerai dans le cadre de ma réflexion sur l’écoanxiété, mais en tout cas, le mouvement low-tech est clairement une réponse que j’ai envie d’apporter au problème du changement climatique.
🎂 Et sinon, cette lettre de janvier est la douzième ! Ma newsletter a un an ! J’ai commencé l’année dernière dans l’optique d’expérimenter l’outil Substack, mais je ne me projetais pas sur la durée. Et maintenant, je n’ai qu’une envie, c’est de poursuivre le plus longtemps possible. Le format et le contenu vont surement évoluer, mais pour l’instant, ils me conviennent bien, alors, on continue ensemble ?
Bonjour, le documentaire de Corentin de Chatelperron, Nomade des mers explique bien ce que sont les low techs également. Je ne sais pas s'il est encore disponible sur arte.
https://lowtechlab.org/fr est également plein de ressources pour appréhender les low techs.
Joyeux anniversaire à ta newsletter et bravo à toi !